On ne comprend rien à ce qui se passe quand ce qui arrive est trop rapide.
Faudra pas que l’on me dise que j’aurais dû faire ceci alors que je n’ai fait que cela.
Certes, il n’est pas aisé d’opérer une action en songeant que l’on en exécute une autre.
La conscience est ainsi, faillible et dépendante de l’opportunité aléatoire des sens.
Ah les sens ! Les quatre, les cinq, les huit, ces orifices qui nous importunent en nous envahissant de leurs progénitures : les sensations de plaisir de souffrance de dégout et surtout d’ennui quand ils ne répondent plus à aucun stimulus.
Prendre goût à n’écouter que l’écho de la pensée neutre que notre mémoire renvoie en cascade tels les sonars des cétacés en abysses.
Puis ne tolérer aucun son, juste le battement de mon cœur, rythmé sur celui du colibri, rapide, affolé, mortifère mais vivant et toujours aussi embrouillé.