jeudi 19 mai 2011, par Claude Cordier
Chaque soir, La question se posait vive, En attente de réponse claire, Mon enveloppe attentive A cette décision vulgaire : Comment placer mes bras Lors de l’endormissement Et éviter ainsi, Mes insomnies ? L’un sous l’oreiller, l’autre ballant ? Croisés, sur le drap, en dessous ? Recroquevillés sous la couette ? La main sous la joue ? Le coude à angle droit ? Les jambes croisées ou pendantes ?
Le cerveau en alerte me revint un vers : « Deux bras noués autour de ma misère. » Le lit de carton, La tente Quetchua d’aventure, Les nuits de baston Et l’interminable froidure.
Ma tête posée tranquille Je fixais le plafond Loin des terreurs de la ville Tombais en sommeil profond.