mardi 6 juillet 2010, par Claude Cordier
Elle prit le bus de 21H et s’assit. Il regagnait son lieu de travail veilleur De nuit dans une décharge à Drançy. Longtemps il fut mareyeur. Les odeurs de poisson merci ! Il coulait une vie meilleure, Sa femme, ses petits, leurs soucis. Il récupérait pour le ferrailleur Des boulons, des vis et des scies Il ne se sentait pas fossoyeur Mais recycleur d’objet en déprécie.
Elle le vit,le reconnut et lui aussi Il la trouva changée, amincie. Il songea qu’il avait trop forci.
Il tourna son regard ailleurs. De sa vie se sentant voyeur Il renonça au « Oh toi ici ! » Baissa le regard « Veni, vidi, vici » Et fit fi des railleurs.