Faudra bien que les grands me racontent une vraie histoire, car celle qu’ils me livrent en mes rêves ne correspond à rien
Faudra aussi qu’ils cessent de tricher avec moi et la mort de grand père.
Faut aussi qu’ils cessent de me faire croire que la vie est un lac tranquille, simplement couvert de nénuphars idiots et de mousses tranquilles et éviter les caïmans noirs.
C’est quoi ce monde, ces gens qui ne nous annoncent pas dès la première respiration que le monde est irrespirable.
Je les vois, avec leurs masques à oxygène, faire comme si tout allait bien et me chanter des chansons douces.
Et moi qui ne respire plus et trace sur le sable un mandala coloré pour que les fenêtres ne servent plus de rien et que seul subsiste le trou entre mes yeux qui m’éduque à ne plus regarder qu’au fond de nous.