La colline était glissante de la mémoire des anciens qui pataugent en eaux troubles et émergent en neige fraiche. Lors le renard et moi dévalèrent la pente, suivis par le chien ronchon de n’être pas le premier de la liste et ouaouafant de dépit. Donc, le renard, moi et le chien déscendiment la colline. Un cochon, que j’avais élevé au biberon, trouva normal de remonter vers mon odeur et de se joindre à la troupe. Le maitre du cochon, qui l’avait engraissé, au lieu de réclamer sa part, apporta en son traineau des saucisses de poulet (il était musulman). Tout en dévalant la pente, il lançait sa mangeaille fort habilement récupérée par le renard et le chien. Le cochon était piètre attrapeur, me lécha les pieds pour que je lui donne carottes, patates et navets issus de mon sac végétarien. La pente était glissante, un lièvre atterrit sur ma toque issue de phoque, il me susurra à l’oreille : le but est près mais la course est longue. Le vent soufflait de neige et la pente s’amollissait, il aurait fallu que je chausse des skis, ou des raquettes, ou que je devienne phoque. Je fis cela pour qu’Arto le lapon me prit au filet, juste pour nourrir ses petits.
8/7/2007